Sport et Santé

Sport et Santé

A quelle dose doit-on faire du sport ?

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande aux adultes de 18 à 64 ans de pratiquer au moins 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée par semaine (30 minutes par jour, 5 fois par semaine) ou 75 minutes d’intensité soutenue (15 min/j, 5 fois/semaine), et deux séances par semaine de renforcement musculaire. Lors de la pratique d’une activité d’intensité modérée, on est capable de soutenir une conversation pendant l’effort. C’est impossible lorsque l’effort est soutenu.

Que pensent les chercheurs des bienfaits du sport ?

« Les efforts les plus intenses sont plus courts et plus faciles à intégrer dans la vie quotidienne, remarque le Dr Didier Chapelot, médecin, maître de conférence et responsable de la licence “Activité physique adaptée et santé” de l’université Paris 13. Pour ce qui est de la fréquence et de la durée, l’époque est à la plus grande des libertés afin de ne pas décourager les bonnes volontés. »

Il est préférable de s’exercer progressivement, en tenant compte de sa propre tolérance, et du temps dont on dispose pour récupérer. « Il est important de comprendre que la phase de récupération est une phase dynamique : on construit des protéines, du tendon, du muscle, du tissu conjonctif », dit le Pr Duclos.

A partir de quel âge peut-on faire du sport ?

La pratique d’un sport peut commencer dès le plus jeune âge ! Une fois adulte, tout dépend de sa propre condition physique. « Pouvoir monter 3 ou 4 étages sans s’arrêter, ne pas être fatigué au bout d’une demi-heure de marche ou pouvoir se relever avec aisance et sans aide si l’on s’accroupit, traduit une condition physique correcte », indique le Dr Chapelot.

Après quarante ans, une consultation médicale est nécessaire avant de reprendre le sport. « L’interrogatoire sur les antécédents et l’examen doivent être réalisés lors d’une consultation dédiée », dit le Dr Anne-Louise Avronsart. Les médecins généralistes, les médecins du sport, les cardiologues prescrivent ou effectuent souvent un test d’effort pour éliminer tout risque décelable.

 

 

Dans quels cas le sport peut-il devenir néfaste ?

Le Pr Duclos est rassurant en parlant du stress oxydant : « L’organisme sait s’adapter en produisant davantage de défense antioxydante. En revanche, si l’on cumule sport en excès, manque d’hydratation et restriction alimentaire, là oui, il va y avoir du stress oxydatif, mais aussi des tendinites. » Le sport peut devenir une source de vulnérabilité quand on ne sait plus écouter son corps, et que l’on se fixe des objectifs indéfendables.

 

Dans quels cas le sport peut-il être contre-indiqué ?

L’exercice est bénéfique quand on est malade, mais on ne peut pas tout faire. « La plupart des maladies chroniques (hormis l’asthme) contre-indiquent les sports explosifs ou intenses : tennis, squash, badminton, sports de combat, ou nécessitent des aménagements que seuls peuvent mettre en place des professionnels du sport adapté », explique le Dr Avronsart.

Quelques conseils pour conjuguer sport et maladie

  • L’asthme persistant contre-indique la plongée avec bouteille.
  • Le diabète traité par médicaments, équilibré et sans complications, permet beaucoup de sports, si l’on est sûr de ne pas avoir d’hypoglycémie.
  • Après un cancer du sein, on évitera les sports de combat et les sports impliquant des mouvements amples et brusques des bras et des pectoraux.
  • Pour les personnes en surpoids ou obèses, la course à pied est contre-indiquée, car elle provoque des lésions des genoux, des chevilles et hanches. La pratique du step et les gymnastiques où l’on sautille, s’agenouille ou s’accroupit sont à bannir : gym suédoise, zumba…
  • Dans le cas de la sclérose en plaques, « les exercices proposés dépendent des possibilités de déambulation du patient », dit le Dr Claire Aymard, chef de service de médecine physique et réadaptation, à la Fondation hospitalière Sainte-Marie (Paris).

 



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